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GSBII Activité B.12

Gestion microbienne en viticulture biologique: préinoculation des vignes avec des champignons mycorhiziens à arbuscules

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La symbiose mycorhizienne arbusculaire est sans doute l’un des mutualismes les plus importants dans la nature, mais son rôle en tant que fertilisant organique a un potentiel non réalisé en viticulture. La lutte contre le champignon mycorhizien à arbuscules dans les sols servant à la viticulture peut réduire les pertes, améliorer le rendement et même influencer la composition chimique des baies. Pour les cultivateurs, cela représente une excellente capacité de gérer et manipuler leur culture pour obtenir des résultats précis. Notre projet proposé a des avantages économiques directs pour le secteur du biologique en plus de fournir une étude de base dans plusieurs domaines. Pour le moment, nous en savons peu sur ce mutualisme dans les systèmes viticoles. Même si la symbiose mycorhisienne arbusculaire a été bien étudiée dans d’autres systèmes, ses liens avec Vitis spp., et les vivaces en général, ont été très peu étudiés. Cette étude fournira de l’information au sujet de l’intensité, de la dépendance et de la fonction du champignon mycorhizien à arbuscules dans une culture vivace. Nous fournirons des renseignements détaillés sur la réaction des vignes au champignon.

Cette étude aidera aussi les cultivateurs à réduire les pertes en utilisant des méthodes viables et avantageuses. Les organismes pathogènes qui s’attaquent aux racines sont bien connus comme étant difficiles à traiter sans utiliser des produits chimiques dommageables. L’utilisation d’un champignon mycorhizien à arbuscules préinoculé serait efficace pour cet agrosystème, et de nombreux autres, où les organismes pathogènes s’attaquant aux racines déciment un grand nombre des plantations initiales.

Notre étude nous aidera à comprendre l’incidence de l’origine du champignon mycorhizien à arbuscules sur la réaction du plant, un problème qui est loin d’être résolu. Les inoculums de source locale s’avèrent-ils plus avantageux parce qu’ils sont adaptés aux conditions de culture? Ou est-ce qu’il y a des inoculums qui sont universellement avantageux pour des plantes hôtes précises? Nous en savons également peu sur la persistance de l’inoculum du champignon mycorhizien à arbuscules; ce travail fournira certains des premiers résultats sur la façon dont les microbes s’établissent et persistent dans de nouveaux environnements. Nous en savons peu sur la réussite de l’inoculation du champignon mycorhizien à arbuscules de même que sur son influence sur d’autres microbiotes.

Avec cette étude, nous présentons la gestion des microbes dans le sol aux viticulteurs. À ce jour, on a accordé peu d’attention au rôle du champignon mycorhizien à arbuscules dans ces systèmes, par rapport à d’autres systèmes de culture qui considèrent les microbes du sol comme partie intégrante de la gestion des cultures. En gérant le champignon mycorhizien à arbuscules dans les vignobles, les cultivateurs pourront produire une récolte de plus grande qualité en utilisant moins d’eau et d’agents structurants contenant des éléments nutritifs. Cela se traduira par un avantage sur le plan des coûts, mais aidera aussi les viticulteurs à devenir des chefs de file de l’agriculture biologique durable. En outre, nous définirons le rôle que les mutualismes fongiques jouent dans l’amélioration de la qualité des baies, qui donne les caractéristiques souhaitables du vin.

Ce projet atteint nombre des objectifs de recherche énoncés dans les priorités de recherche (2011) du groupe de travail sur la recherche et l’innovation, notamment : 2) les plantes – aspects liés à l’efficacité et à la fertilité des promoteurs de la croissance; 3) les sols – élucider l’activité biologique du sol et comment la gérer de façon bénéfique; 4) les systèmes écologiques – évaluer la qualité de l’eau et l’utilisation efficace de l’eau – optimiser la qualité des sols; et 5) la qualité des aliments et la santé – évaluer la concentration d’éléments nutritifs, d’antioxydants et de composantes biologiques dans les aliments et élaborer des systèmes de production de plantes et d’animaux qui optimisent les niveaux de ces composantes – évaluer les liens entre la qualité des sols, les agents structurants, les plantes, les animaux et les aliments. Même si notre système d’étude est l’industrie viticole biologique de l’Okanagan, nous prévoyons que notre travail sera applicable à d’autres systèmes biologiques par la promotion de l’utilisation de la symbiose naturelle des champignons pour améliorer la qualité des fruits et légumes frais et réduire le besoin d’arrosage et d’ajouts d’éléments nutritifs simplement en améliorant l’efficacité de ces systèmes naturels.

Chercheurs

Nom Affiliation
, Leader de l’activité University of British Columbia, Okanagan
Agriculture et Agroalimentaire Canada
Centre de recherche et de développement de Summerland

Partenaires commanditaires