Activité 29
Émissions nettes de gaz à effet de serre à l’échelle du cycle de vie des systèmes de grandes cultures biologiques canadiens
Tous confondus, les systèmes alimentaires contribuent à une large part des émissions de gaz à effet de serreÌý(GES) mondiales. Pour prévenir le changement climatique et atténuer ses effets, il sera d’une importance capitale de distinguer et de diffuser les stratégies de réduction des GES associées aux activités des chaînes d’approvisionnement alimentaires, en particulier au niveau du maillon de la production agricole.
L’agriculture biologique continue de se placer parmi les sous-secteurs de l’agroalimentaire qui croissent le plus vite au Canada et dans le monde. Occupant actuellement plus de 300Ìý000Ìýha, les grandes cultures biologiques jouent un rôle central dans le paysage agricole biologique canadien et dans la production d’un large éventail de produits biologiques secondaires (p.Ìýex., les céréales à déjeuner, le pain ou les aliments pour animaux) dérivés des grandes cultures.
Bien qu’elle n’ait pas été implantée pour lutter contre le changement climatique, l’agriculture biologique est souvent perçue et promue comme une alternative à l’agriculture conventionnelle compatible avec cette fin. Toutefois, la taille, les façons de produire, les rendements et l’efficience des fermes y sont beaucoup plus hétérogènes que dans l’agriculture conventionnelle au Canada, et bien que certaines pratiques biologiques précises soient relativement respectueuses de l’équilibre climatique, d’autres ne le sont peut-être pas. Les conséquences de cette hétérogénéité sur les émissions de GES des grandes cultures biologiques canadiennes sont nébuleuses.
De plus, aucune comparaison fiable des émissions de GES des produits biologiques et de celles des systèmes de grandes cultures conventionnels nonÌýbiologiques au Canada n’a été possible jusqu’à présent, compte tenu des conditions de production et des efficiences propres à chaque région.
L’objectif de la présente étude est l’évaluation des émissions nettes de GES de grandes cultures importantes au Canada dans les principales régions productrices des Maritimes à la Colombie-Britannique en tenant compte des différences uniques d’une écorégion à l’autre, quel que soit l’endroit où elles sont observées, toutes les sources d’émissions de GES résultant à la fois des activités agricoles et des activités associées en amont (p.Ìýex., production et livraison de l’équipement et du carburant, stratégies d’approvisionnement en éléments nutritifs ou gestion des résidus de culture), et des puits de carbone potentiels dans les fermes. L’approche commune consistera à caractériser les activités agricoles et estimer les émissions dans chaque région pour chacune des six principales grandes cultures. Notre étude fournira le premier profil national des émissions de GES de l’ensemble du secteur des grandes cultures biologiques qui reflète également, si possible, des environnements de production distincts définis par les similitudes de leurs écorégions ou des techniques agricoles, voire les deux. Fait important, en comparant et soulignant les différences d’empreinte carbone des cultures biologiques résultant de conditions régionales et de stratégies de production biologique particulières, nous tenterons en outre de distinguer des pratiques de gestion optimales pour réduire les émissions de GES dans le secteur biologique ainsi qu’en production conventionnelle, si ces pratiques y sont pertinentes.
Grâce au transfert de connaissances et à la vulgarisation, notre étude aidera les organismes de certification biologique et les agriculteurs à trouver des stratégies régionales et des stratégies associées aux différents systèmes de production pour continuer d’améliorer la performance climatique de l’agriculture biologique au Canada. Cela permettra ultimement d’aider le Canada à atteindre ses cibles de réduction des gaz à effet de serre et d’améliorer la compétitivité des produits biologiques canadiens sur les marchés émergents des produits alimentaires ménageant le climat.
Chercheurs de l'activité
Nom du scientifique ou du membre de l'équipe d'experts techniques à l'extérieur d'AAC (effectuant des recherches) | Organization |
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Peter Tyedmers | School for Resource and Environmental Studies, ºÚÁϳԹÏÍø, Halifax, NS |
Goretty Dias | School of Environment, Enterprise & Development, University of Waterloo, Waterloo, ON |
Nathan Pelletier | Faculties of Management & Arts and Science, UBC-Okanagan, Kelowna, BC |
Nom du scientifique ou du membre de l'équipe d'experts techniques d'AAC (effectuant des recherches) | AAC Location |
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Roland Kroebel | Lethbridge, AB |
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Partenaires contributeurs
Grower participants